Depuis sa création, l’agence est particulièrement impliquée dans la conception de logements collectifs, qu’elle considère comme une manière indirecte d’agir sur la qualité urbaine. Choix assumé de ne pas abandonner cette commande de plus en plus difficle face à une promotion parfois perméable à la qualité architecturale. Avec humilité, nous défendons des projets sobres mais dont les qualités essentielles des logements sont préservées ( confort d’été, séquençage des parcours, gradation du public vers le privé,….).
En essayant de définir les contours d’une architecture méditerranéenne, l’agence considère l’ombre comme la matière indissociable d’un art de vivre local, qui lui permet de développer la narration du projet. Elle se concentre ainsi sur la fabrication d’intériorités synonymes de fraîcheur et d’intimité ( variation sur le jardin de ville, les failles, les cours, les patios, …).
La mobilisation de l’agence sur la question funéraire est plus récente. Après différents concours en France en association (Crématorium St Etienne avec Obras, Cimetière de Cergy avec Marti Franch), ZATTnSAT s’investit dans des concours d’idées internationaux sur cette thématique. Opportunité de poser la question dans un périmètre plus large, où le sens du programme même est questionné. C’est ainsi que récemment cette réflexion reçoit une mention honorable pour une nécropole verticale à Shanghai.
Bien que d’apparence opposés, ils se rejoignent sur des enjeux communs (lutter contre l’étalement urbain, préserver l’environnement, plannifier le territoire), sur des questions d’usage ( habiter désirablement, demeurer paisiblement), et dans la mise en place de gestes qui nous ancrent dans un lieu ( rite domestique, rite funéraire). La ville des morts parle de celle des vivants, pensée avec des logiques qui se miment; lotir et demeurer.
